La naissance d’un enfant devrait être un moment d’émerveillement et de célébration. Pourtant, dans de nombreux pays en voie de développement, il s’agit d’un combat contre la mort. D’après le rapport publié par l’ONG Save the Chilrden sur la « Situation des mères dans le monde », en 2011 près de 3 millions de nouveau-nés sont décédés au cours du premier mois de leur vie et plus d’un tiers de ces nourrissons sont morts au cours des premières 24 heures. Ces chiffres font du jour de la naissance, le jour le plus risqué pour les nouveau-nés et les mères partout dans le monde.
En République Démocratique du Congo, dans la province du Nord Kivu les femmes ont en moyenne six enfants. Les conditions de maternité sont parmi les plus dures sur Terre. La pauvreté, la malnutrition, l’insécurité, les violences liées aux conflits armés, les grossesses précoces ainsi que l’état des hôpitaux sont autant de paramètres qui expliquent un taux catastrophique de la mortalité maternelle et infantile.
Les filles mères sont particulièrement vulnérables. En effet, d’après les chiffres de Save the Children de 2013 sur 1000 filles âgées entre 10 et 19 ans, 135 ont été ou sont enceintes. Parfois victimes de viols, ces jeunes filles sont rejetées par leur famille suite à leur grossesse. Alors que la maternité est un important rite de passage dans la vie d’une congolaise, elles s’en retrouvent souvent exclues. Rares sont les filles qui vont continuer à suivre une scolarité ou faire des études.