Chaque semaine depuis plusieurs générations, les membres du cirque familial Zavatta petit-fils prennent à nouveau la route à travers le Sud-Ouest de la France. Les parents comme les quatre enfants ont grandi dans l’univers du cirque, et ces derniers se marieront probablement dans ce cercle. Lorsque le convoi se met en route, il est impressionnant. Cinq camions, dix-sept remorques. De quoi transporter le chapiteau –qui sera remonté à la prochaine étape-, la ménagerie, le matériel, et cinq spacieuses caravanes. D’après le ministère des sports, le coût estimé d’une telle itinérance est de 15 000 euros par jour. Ils changent de municipalité toutes les semaines, et la plus jeune des enfants est scolarisée lors des étapes. De plus en plus de municipalités refusent de leur louer un terrain, ou le font au prix fort. C’est pour ça que Cédric s’arrête le plus souvent dans les petites communes, qui mettent gratuitement un terrain à disposition. Alors, Frenzy et Vanessa s’affairent à nourrir les bêtes, à s’entraîner ou à préparer la représentation du soir. Gipsya et Tsoiny distribuent des prospectus à la sortie des écoles, et Mouettou gère la programmation, fait les comptes et « s’occupe de la maison ». Toute cette structure est tenue par huit personnes. J’ai suivi le quotidien de ces circassiens nomades, qui perpétuent la tradition du cirque. Mesdames et messieurs, le cirque Zavatta petit-fils !
